ACTUALITÉS renforcer. Malgré le confinement, on constate déjà que certains clients se sont mis à l’usage de la puissance de calcul dans le Cloud, à disposer d’un serveur de licences hébergé. On devrait donc, au contraire, être amené à répondre à des challenges encore plus fort. Et la simulation devrait connaître une croissance forte. À QUELS CHALLENGES DEVRONT RÉPONDRE LES ÉDITEURS POUR ACCOMPAGNER LES INDUSTRIELS DURANT CETTE PÉRIODE DE CRISE SANS PRÉCÉDENT ? Analyse de la structure des griffes avec le logiciel SimSolid d’Altair car elles ont été encore peu ou pas appliquées, vont connaître un nouvel élan et que les entreprises auront plus d’appétit pour ces solutions plus en rupture. Dans le monde de l’ingénierie, à la fois innovant mais assez conservateur, nous avons besoin d’assurer la qualité d’un produit in fine. Nous avons toute une batterie de process, notamment le fameux cycle en V de développement qui reste la colonne vertébrale de beaucoup de cycles de développement. Est-ce que c’est une opportunité pour l’améliorer ? Je l’espère. QUELLES PLACES VONT OCCUPER LES ESSAIS ET LA SIMULATION ? EN QUOI CES MÉTIERS VONT-ILS JOUER UN RÔLE MAJEUR ? La situation actuelle devrait être un accélérateur puisque c’est vraiment la définition des besoins en amont de ce que l’on veut obtenir avec un produit, comment on le développe et on le valide au fur et à mesure. C’est à cela que servent les essais et la simulation. Ce besoin sera toujours vrai et sans doute plus fort. Tester, imaginer, essayer d’explorer des solutions, c’est à cela que sert la simulation. Elle aura un rôle à jouer dans le développement de solutions innovantes, autrement. On aura très certainement besoin de réagir plus vite. Je pense qu’à la fois il y aura des temps de développement sous contraintes et à la fois beaucoup moins de visibilité sur ce que l’on veut atteindre. De quoi aura besoin le marché demain ? Cet exercice a toujours été très compliqué et va se confirmer dans les mois et les années à venir. PENSEZ-VOUS QUE CETTE CRISE VA FREINER LE DÉVELOPPEMENT DE LA SIMULATION NUMÉRIQUE OU AU CONTRAIRE LUI PERMETTRE DE SE RENFORCER ? Clairement, de se renforcer. À très court terme, Altair et nos confrères allons très certainement traverser une année 2020 difficile. Il faudra que nous prenions une part des difficultés économiques de nos clients. Mais à moyen terme, l’appétit pour la simulation est présent ; je reste donc persuadé que cela va se « À moyen terme, l’appétit pour la simulation va se renforcer. Malgré le confinement, on constate déjà que certains clients se sont mis à l’usage de la puissance de calcul dans le Cloud, à disposer d’un serveur de licences hébergé (…) La simulation devrait connaître une croissance forte. » Sur le côté technologique et économique, il nous faut continuer, chez Altair, de faciliter l’accès à nos solutions que ce soit par des solutions hébergées, de la puissance de calcul, des licences courtterme. À l’avenir, nos clients auront très peu de temps pour analyser, mettre en place, déployer ces solutions tout en y trouvant un retour sur investissement. Sur le plan ergonomique, nous travaillons à rendre encore plus facile l’usage de nos outils. Nous devons être capables de faire des simulations en minutes et non plus en heures ou en jours. COMMENT ALTAIR S’EST ORGANISÉ POUR ACCOMPAGNER SES CLIENTS DANS CETTE CRISE SANITAIRE ? Tout de suite nous avons communiqué auprès de nos clients pour qu’ils ne sentent pas seuls. C’est dans notre ADN d’accompagner. Nous avons par exemple proposé des solutions de prêt de licences que ce soit local ou en serveur central mais hébergé chez Altair, de fourniture de puissance de calculs. Notre support technique reste entièrement joignable. Notre numéro de téléphone est toujours valide et qui permet de répondre immédiatement à nos clients. Bien entendu les équipes Altair sont aussi joignables par mail. Chez Altair, on a une tradition qui est d’être un partenaire de long terme. Les clients le savent et n’hésitent pas à nous solliciter. On leur tend la main et nous voyons ensemble, par rapport à leur problématique très court terme. Certes, nous cherchons à faire grandir notre société et nos activités ; mais dans des contextes aussi inédits, il faut savoir se montrer à la hauteur du partenariat que l’on propose. Autant que nous pouvons le faire, nous aidons nos clients gratuitement. Le mot d’ordre : d’abord aider et nous verrons plus tard comment Altair peut s’y retrouver. ● Propos recueillis par Olivier Guillon 16 IESSAIS & SIMULATIONS • N°141 • mai - juin 2020
ACTUALITÉS COMPTE-RENDU En réponse au confinement, Comsol a recours au webinar ! Le 2 avril dernier, l’éditeur a organisé ses Comsol Days, une journée de conférences devant initialement se tenir à Grenoble et qui finalement s’est déroulée sous la forme d’un webinaire riche en informations portant sur la simulation numérique, ses enjeux et la présentation de la dernière version – v5.5 – Comsol Multiphysics. Une table ronde, animée par la rédaction du magazine Essais & Simulations, a également permis d’exposer les bonnes pratiques à adopter pour mettre en place la simulation dans l’entreprise. Très enclin au dialogue, il permet en outre, avec Comsol Compiler, de transformer cet outil de simulation en un « exécutable » et de se déployer à grande échelle grâce à Comsol Server : il s’agit d’un logiciel auquel on peut se connecter via le Web pour recréer une bibliothèque de l’ensemble des modèles. Ainsi, avec un login d’accès, n’importe quelle personne autorisée peut accéder et relancer le modèle. L’exemple utilisé à partir d’un siège chauffant a permis d’illustrer de façon concrète les usages complémentaires de ces deux fonctions permettant au plus grand nombre d’exploiter le modèle. Les solutions sont conçues Comsol pour permettre à tous, sans compétence initiale en modélisation, d’utiliser le logiciel mais aussi pour dialoguer / communiquer entre les différents services et partager des résultats de simulation, interagir et faire évoluer les modèles. C’est dans cet esprit de la seconde journée des Comsol Days s’est tenue sous la forme d’un webinaire le 2 avril dernier (la première ayant eu lieu le 24 mars). Après quelques mots d’accueil d’Éric Favre, directeur de Comsol France, Barbara Comis, ingénieure technico-commerciale chez Comsol France depuis trois ans, est venue présenter Comsol dans son ensemble ainsi que l’outil phare de l’éditeur, Comsol Multiphysics, mettant notamment l’accent sur les deux modes de déploiement de la licence : Comsol Server (permettant de rendre accessible les applications à de multiples collaborateurs/ services) et Comsol Compiler servant à compiler des applications autonomes. Ensuite, ce fut au tour de Colas Joannin (ingénieur d’application de Comsol France) d’entrer dans le détail de l’interface Comsol Multiphysics. Outre l’avantage de l’interface unique, quels que soient les travaux à réaliser (thermique, fluidique et autres phénomènes physiques), Comsol Multiphysics offre la possibilité de générer des séquences de maillage automatiques. DÉMONSTRATION DE LA NOUVELLE VERSION DE COMSOL MULTIPHYSICS 5.5 Dans cette présentation, Colas Joannin précise que chez Comsol, « une nouvelle version est toujours le fruit d’un travail d’écoute et de prise en compte des besoins et des attentes des utilisateurs ». Parmi les nombreuses nouveautés, ingénieur d’application a notamment sélectionné la géométrie permettant d’en faire un outil CAO encore plus performant ; de même, cette nouvelle version a fortement mis l’accent sur ses performances HPC. Aussi, le logiciel se montre toujours plus simple d’utilisation dans la mise en œuvre d’une amélioration topologique et géométrique. De nouveaux modules apparaissent également dans cette version 5.5 comme l’écoulement dans les milieux poreux et le lancement nouveau produit « Metal Processing Modul ». Enfin, l’éditeur a optimisé la dynamique des structures à l’image des vibrations aléatoires comme celles générées par le vent ; une fonctionnalité répondant à une volonté de certains secteurs comme le génie civil, éolien, transport pour certifier les produits. Ensuite, Pascal Scott, ingénieur au CEA à Grenoble, est venu témoigner de son expérience de l’outil Comsol Multiphysics portant sur la modélisation d’une pile à combustible, puis Miguel Moleron, chercheur en acoustique au sein de la société grenobloise Hap2U, qui s’est attardé que les opérations de simulation multiphysique chargées de concevoir et d’optimiser les surfaces ESSAIS & SIMULATIONS • N°141 • mai - juin 2020I17
Des simulations de tests de bruits
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