essais et modélisation événement La simulation doit s’adapter aux nouveaux besoins de l’automobile Apporter à l’ingénierie des méthodologies de simulation afin de relever les nouveaux défis de l’industrie automobile, tel est le fil conducteur du Congrès Simulation de la SIA organisé en mars prochain à l’Estaca. Cette nouvelle édition permettra de faire le point sur les tendances et les nouveautés méthodologiques de la simulation numérique pour répondre aux nouveaux enjeux de l’automobile. éric Landel Coprésident du comité d’organisation du Congrès Simulation, l’expert leader en modélisation et en simulation numérique au sein de Renault, est également responsable de la Section Technique « Simulation et méthodologies associées » de la SIA. Devant le succès de sa première édition, le Congrès Simulation organisé par la Société des ingénieurs de l’automobile (SIA) se devait de renouveler l’expérience réussie de 2015. Ce rendez-vous est désormais programmé pour avoir lieu tous les deux ans, une périodicité justifiée par un nombre déjà important d’événements de toutes sortes portant sur la simulation numérique, qu’il s’agisse de congrès, colloques, séminaires ou autres clubs utilisateurs d’éditeurs de solutions logicielles de simulation numérique. « Il y a deux ans, la première édition avait réuni près de 200 personnes et s’était révélée comme une véritable réussite », confirme Éric Landel, expert leader en modélisation et en simulation numérique chez Renault, également coprésident du comité d’organisation du congrès. Le marché automobile est très concurrentiel et amène les industriels à fortement innover pour élargir l’offre « produit » et optimiser les coûts… Cette première édition avait notamment fait intervenir deux éminences dans le domaine de la recherche automobile en France : Gaspar Gascon-Abellan, directeur de l’Ingénierie chez Renault, et Gilles Le Borgne, directeur R&D de PSA Peugeot Citroën. Deux interventions de haut vol qui, associées à un programme particulièrement riche en conférences, n’ont pas tardé à forger la réputation de ce rendez-vous de la simulation numérique dans le domaine automobile. des nouvelles méthodes pour répondre aux bESOINS émergENTS Spécifiquement tourné vers les nouvelles méthodes de simulation destinées à répondre aux nouveaux besoins de l’industrie automobile, le Congrès Simulation de la SIA justifie ce thème par l’évolution rapide que subit aujourd’hui – et plus que jamais – la filière, en raison de l’allègement nécessitant l’utilisation de nouveaux matériaux, des nouvelles technologies liées notamment aux capteurs et à la connectivité des véhicules, mais aussi des contraintes réglementaires et des changements dans les usages. Ainsi, l’appel à contributions portait sur trois grands thèmes généraux : l’intégration de nouveaux matériaux, le développement des véhicules de demain (hybride, autonome et 22 IESSAIS & SIMULATIONS • N° 127 • Janvier-Février 2017
essais et modélisation … Ces évolutions impactent lourdement les méthodes d’ingénierie et la simulation numérique qui doit sans cesse s’adapter. connecté) et la réduction des coûts de développement. « Face à ces nouveaux besoins, les méthodes de conception se doivent de s’adapter et vite, insiste Éric Landel. C’est la raison pour laquelle ce congrès est axé vers la nouveauté. » Toutefois, si le nombre de propositions de sujets d’intervention a explosé les compteurs – « nous avons été contraints de refuser près de 40 % des propositions » –, les retours des intervenants se sont davantage manifestés non pas seulement sur les problématiques liées aux véhicules électriques mais, contre toute attente, sur les motorisations thermiques, équilibrant la répartition des deux sujets. élargir l’AUdIENce vers les jEUNES Du côté de l’événement en lui-même, le congrès aura lieu cette année sur le campus de l’Estaca à Saint-Quentinen-Yvelines ; une volonté exprimée par la SIA en tant que société savante et de sa section technique « Simulation et méthodologies associées » d’organiser l’événement au sein une école et d’ouvrir davantage le congrès aux jeunes, d’autant que « les locaux de l’établissement s’y prêtent parfaitement, souligne Éric Landel. Un espace sera ainsi réservé aux étudiants désireux de présenter leurs travaux à travers des posters et d’entrer en contact avec des professionnels de l’automobile. » ● Olivier Guillon Matériaux des nanocomposites de fibres de carbone « dynamiques » La structure des voitures de Formule 1 est souvent composée de nanocomposites comme la fibre de carbone, également qualifiée de super-matériau. Le châssis représente alors à lui seul, 20 millions de dollars. La science des matériaux est donc un secteur qui a le vent en poupe. Pour ce faire, la société italienne d’ingénierie et de fabrication Bercella a fortement investi dans un laboratoire dédié aux matériaux. Bercella a produit à ce jour plus de 500 monocoques et compte parmi ses clients des géants de la Formule 1 comme le constructeur Dallara. Mais ce qui fait de cette entreprise d’une cinquantaine d’employés un précurseur, se démarque pour avoir investi dans la création d’un laboratoire de pointe dédié aux matériaux. « Lors du développement de nos services d’ingénierie entre 2011 et 2012, nous avons réalisé que la création d’un laboratoire de matériaux serait une première dans le secteur, et nous nous sommes lancés, déclare Massimo Bercella, vice-président du développement commercial chez Bercella. C’est une chance unique de pouvoir concevoir et tester des matériaux en interne, et ce laboratoire représente une aide précieuse pour les ingénieurs chargés de la simulation des structures et de la conception des procédés. » Bercella cherchait un spécialiste des matériaux avec une solide expérience dans le domaine de la recherche et a ainsi embauché Laura Marchini. Cette dernière a proposé de créer un matériau innovant en collaboration avec l’IMEM (Institute of Materials for Electronics and Magnetism) en Italie, où elle avait travaillé comme chercheuse. Pour qualifier cette innovation, elle parle de « matériau dynamique », en raison de sa capacité à s’adapter aux conditions extérieures. Cette invention, en instance de brevet, relève de la propriété intellectuelle de Bercella, qui explore divers marchés en vue de la signature de contrats de licence. « Il s’agit d’un programme de recherche que je développe actuellement ESSAIS & SIMULATIONS • N° 127 • Janvier-Février 2017 I 23
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