Eurosatory dossier DGA Techniques terrestres Allier expérience, innovation et efficacité pour la maîtrise technique des systèmes terrestres Le numéro Essais & Simulations de septembre 2014 avait permis de réaliser un état des lieux de l’ensemble de la Direction Générale de l’Armement (DGA) suite aux restructurations de 2008 qui ont touché l’ensemble du ministère de la défense. Essais & Simulation a choisi de consacrer ce dossier à DGA Techniques terrestres (DGA TT), qui compte parmi les centres d’expertises et d’essais les plus importants du ministère de la défense. DGA TT résulte du regroupement, en janvier 2010, de l’ETBS de Bourges et de l’ETAS d’Angers. L’établissement regroupe aujourd’hui environ 800 personnes les 2 sites historiques ayant été conservés. L’histoire de DGA TT est complexe, résultat de la fusion de deux entités assez différentes : l’ETAS et ses pistes d’essais (200 ha) né au début des années 1950, spécialisé dans les véhicules et les activités du génie, et l’ETBS sur son polygone de tir de 10 000 ha créé en 1872, spécialiste des armes et munitions. En pratique depuis 2010, l’ensemble du cœur décisionnel a été regroupé sur le site de Bourges [1], le site d’Angers ne conservant que les activités d’essais de mobilité et certains moyens spécifiques (chambres climatiques de grand volume). En pratique DGA TT est intégré à la Direction Technique (DT), qui est l’une des 7 directions opérationnelles de la DGA, en charge de l’expertise technique et des essais. DGA TT est le centre de référence national et le partenaire européen majeur pour l’expertise, la simulation et les essais dans le domaine terrestre. DGA TT est le partenaire incontournable des forces terrestres et en particulier de la STAT (Section Technique de l’Armée de Terre) basée à Satory. Dans le domaine terrestre, DGA TT apporte sa contribution aux missions régaliennes de la DGA à savoir : • Préparer le futur des systèmes de défense • Équiper les forces armées • Promouvoir les exportations Figure 1 ESSAIS & SIMULATIONS • N° 125 • Mai-Juin 2016 I51
dossiEr Eurosatory Plus de 80 % de l’activité réalisée par DGA TT est dédiée aux opérations d’armement, le client principal étant naturellement l’Armée de terre. En tant que centre d’expertises et d’essais, DGA TT se positionne comme prestataire de services pour le compte de la direction des opérations (DO), en charge de la conduite des programmes, c’est-à-dire du pilotage des acquisitions des matériels auprès de l’industrie de défense. À ce titre, DGA TT comme tous les centres de la DT apporte son soutien à la DO dans 3 domaines : • La mise à disposition d’architectes auprès des directions de programmes. Ces architectes œuvrent au sein de l’Équipe Pluridisciplinaire De Programme (EPDP), dans le but d’élaborer les spécifications des futurs systèmes d’arme, de suivre les phases de développement et de qualification et d’accompagner les systèmes une fois le déploiement dans les forces assuré. • La mise à disposition d’experts techniques qui sont amenés à intervenir ponctuellement au sein des EPDP à la demande des architectes dans des domaines techniques particuliers. Les experts sont en particulier en charge de la définition des essais de qualification des systèmes. • L’évaluation et les essais des matériels dans le cadre des phases de qualification ou plus en amont lors de la mise au point quand les centres de la DGA sont les seuls à disposer des moyens nécessaires aux évaluations. Dans ce contexte, la simulation numérique prend une place importante. En charge d’apporter le support technique à l’ensemble des programmes d’armement du secteur terrestre, DGA TT dispose de l’ensemble des compétences dans les domaines suivants : • Architecture des véhicules (tactiques, logistiques) • Armes et munitions • Protection • Surveillance/contre-surveillance • Protection du combattant • Robotique et mini-drones Ce champ d’expertise est complété par un certain nombre de compétences transversales : • Vétronique et réseau • Ergonomie • Environnement général • FMDS • Matériaux énergétiques Le regroupement des deux sites historiques a permis de concentrer dans une même entité DGA un ensemble de moyens exceptionnels. En matière d’infrastructures, le site de Bourges c’est avant tout son polygone de tir de 10 000 ha (30 km de long sur 3 à 5 km de large) sur lequel sont réalisés plus de 500 essais par an sur 6 positions principales de tir pré-équipées, complétées par plus de 10 positions secondaires [2]. Le champ de tir est doté d’une zone de stockage d’une capacité supérieure à 300 tonnes de matière active. En parallèle de ce vaste complexe pyrotechnique, on trouve des ateliers de munitions pour les calibres de Figure 2 5,56 à 155 mm, ainsi qu’un laboratoire d’essais en environnement doté de l’ensemble des moyens d’essais mécaniques et climatiques utilisables à la fois sur les propulseurs et les charges militaires. Depuis la réorganisation de 2008, le polygone accueille de nouvelles autres activités pour le compte des forces terrestres telles que les essais de mini-drones [3] ou encore l’évaluation des systèmes de surveillance et de contre-surveillance. De manière plus globale, l’activité du site de Bourges s’est largement ouverte vers les nouvelles technologies du champ de bataille avec la mise en place d’importants moyens de simulation permettant le travail en plateau pour évaluer les performances des réseaux tactiques embarqués, cette vaste infrastructure dédiée au « combat collaboratif » est, en autre, équipée de 2 plateformes de mouvement à 6 ddl [4] permettant l’immersion des expérimentateurs dans des environnements de véhicules virtuels [5]. Le site d’Angers de taille plus modeste a conservé ses activités d’expérimentation autour de ses pistes d’essais (200 ha) [6] où sont testées les aptitudes en mobilité de tous types de véhicules à roues et à chenilles sur route et hors route. Le site angevin a également conservé ses installations d’essais climatiques [7], dont la grande chambre de 360 m 3 où peuvent être simulées toutes les conditions climatiques rencontrées par les forces terrestres en opération. Ces installations devraient être complé- Figure 3 52 IESSAIS & SIMULATIONS • N°125 • Mai-Juin 2016
Dossier 42 Spécial Eurosatory La d
ÉDITORIAL La puissance de calcul,
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