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Essais & Simulations n°125

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Spécial Eurosatory La défense, une filière clef pour les essais et la simulation

Laboratoire CQCI Une

Laboratoire CQCI Une expérience issue du terrain et reconnue Expertises et Qualifications Circuits Imprimés • Moyens et compétences dans tests climatiques pour tous types d’industries. • 2 Formateurs certifiés « IPC Trainer » habilités à former et certifier des « IPC Specialist » (IPC-A-600) • Formation aux Technologies Circuits Imprimés sur site de fabrication • Assistance technique fabrication circuits imprimés, le CQCI peut vous accompagner lors de vos audits process N’hésitez pas à nous contacter CQCI – Site SILLIA –Avenue Pierre Marzin - 22300 Lannion www.cqci-elvia.com Eric Allain Stéphane Quéguiner +33 2 96 05 63 34 +33 2 96 05 80 75 Eric.allain@gepcb.com stephane.queguiner@gepcb.com ESSAIS & SIMULATIONS • N° 125 • Mai-Juin 2016 I45

dossier Eurosatory Reportage Un savoir-faire unique dans les essais balistiques Situé dans le Lot, Thiot Ingénierie conçoit et assemble des moyens d’essais balistiques hors du commun. Mais la réputation résolument internationale de cette entreprise de vingt-cinq salariés réside également dans son laboratoire d’essais et la capacité de répondre aujourd’hui aux exigences fortes de la défense et de l’industrie aéronautique. Les routes sinueuses du Lot que nous empruntons ne mènent pas qu’à de magnifiques vestiges du Moyen Âge. Il est vrai qu’en passant devant l’impressionnant château de Turenne, avant d’arpenter les routes sinueuses du Lot, on ne s’attend pas à tomber sur une entreprise absolument hors du commun. Car à Puybrun, devant les discrets locaux de la société Thiot Ingénierie, on est loin de se douter que l’on se trouve devant l’un des plus importants laboratoires d’essais et de montage de lanceurs à double étage du monde. Créée en 1988 par Patrick Thiot, fondateur et dirigeant de la société éponyme, alors qu’il travaillait encore à la DGA (devenu aujourd’hui CEA Gramat), Thiot Ingénierie se lance au départ dans la production de lanceurs à double étage destinés à de grands laboratoires, à commencer par le CEA, la DGA, mais aussi des établissements répartis aux quatre coins de la planète : Nevada (États-Unis), Singapour, ou encore Australie où un canon hybride (à simple et double étage) vient d’être livré pour le Thiot Ingénierie possède d’importants moyens d’essais comme cette presse dynamique Jupiter compte d’une université militaire. À partir de 2008, l’entreprise élargit ses compétences en créant son propre laboratoire d’essais et de prestations en R&D. Ses clients : Airbus, MBDA, Nexter ou encore Safran… Ces grandes entreprises n’ont pas – ou n’ont plus – forcément de lanceurs dans leurs laboratoires et, surtout, elles ne s’en serviraient que rarement. Mais les besoins sont quand même bien présents. ADOPTER UNE APPROCHE 100 % SCIENTIFIQUE POUR L’INDUSTRIE Derrière le terme « lanceur », davantage utilisé dans les laboratoires académiques, il faut comprendre « canon » ; « ce moyen permet d’effectuer des essais balistiques en adoptant une approche purement scientifique », avertit Cédric Giromini, responsable du business development de l’entreprise. En somme, il ne s’agit pas simplement de se contenter de tirer sur un gilet pare-balles ou une cible quelconque et d’observer les résultats d’impacts. « Notre expertise, tant dans le montage des canons que dans la conception, l’étude et les essais d’impacts que nous effectuons pour la défense ou l’aéronautique, rassemble des compétences fortes dans les domaines de la physique des chocs, la métrologie, la caractérisation de matériaux mais aussi la simulation numérique. » Ces exigences concernent par exemple la vitesse de sortie en fonction de la pression ou de la nature du gaz, la quantité de poudre. « Nous devons répondre à des besoins de plus en plus complexes comme tirer de la glace par exemple : il faut garantir la précision du point d’impact et la vitesse de lancement du projectile. Autre exemple, lancer des cubes en s’assurant que la pointe arrive systématiquement en premier ». Dans le laboratoire, un lanceur d’environ neuf mètres de longueur trône dans une première salle. Ce qui frappe, c’est le nombre d’équipements qui entourent le canon : caméra grande vitesse (1 million d’images par seconde) servant à recueillir un maximum d’informations, des moyens d’observation pour un flash RX afin de voir à travers la matière, des projecteurs afin 46 IESSAIS & SIMULATIONS • N° 125 • Mai-Juin 2016

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