essais et modelisation Stratégie Emitech installe un nouveau laboratoire àToulouse Ça bouge chez Emitech !Alors qu’elle vient de se voir attribuer l’accréditation Cofrac pour les tests menés sur les équipements ITER, l’entreprise originaire de Montigny-le-Bretonneux(Yvelines) s’agrandit encore en ouvrant un nouveau laboratoire d’essais CEM, climatiques et mécaniques à Toulouse. Vibrateur Créée ilyavingt-cinq ans, la société Emitech a démarré ses activités de tests dans un laboratoire d’à peine 200 m². L’entreprise employait alors cinq personnes contre plus de 300 aujourd’hui, dont une centaine au siège, à Montigny. Lereste des effectifs est réparti à travers les quatre filiales de ce groupe indépendant qui comprend au total pas moins de seize centres en France (la dernière acquisition en date est celle de Dirac, en février dernier). Spécialisé dans les essais physiques et électriques, le groupe asudévelopper d’autres activités complémentaires comme la formation et l’ingénierie, et mène des études approfondies pour le compte de ses clients afin dedéterminer les contraintes et le coût des essais ;l’objectif étant d’éviter – sinon réduire au maximum – les risques d’erreur ;d’autant que les problématiques évoluent, apportant plus de contraintes sur les produits testés etdonnant lieu à des cahiers des charges de plus en plus exigeants. Le groupe Emitech couvre une grande partie des essais en environnement – notamment depuis le rachat d’Environne’Tech il yatrois ans. Les secteurs visés sont très variés etvont de l’aéronautique civile (25 %des activités du groupe) à l’industrie (19 %, essentiellement dans l’éolien et le nucléaire) en passant par l’automobile (16 %) et les produits pour le grand public comme les télécoms. Les raisons de ce succès sont multiples ; parmi elles, d’importants investissements dans la R&D, où près de cinquante personnes travaillent, mais également dans des équipements de pointe pour maintenir le niveau de ses laboratoires autop de la technologie. « Chaque année, nous investissons environ 10 à 15 %denotre chiffre d’affaires dans les équipements etl’instrumentation; sans compter l’acquisition de Dirac, le montant de nos investissements devrait atteindre3,2 millions d’euros cette année », souligne Matthieu Cognet, PDG du groupe. Enfin, et cette raison est loin d’être négligeable, Emitechn’hésite à maintenir un haut niveau de compétences :l’acquisition de sociétés mais aussi la volonté d’investir dans Matthieu Cognet, PDG d’Emitech du personnel très qualifié renforcent le savoir-faire de l’entreprise : « ici, près d’un tiers du personnel est ingénieur et un tiers est composé de techniciens supérieurs », ajoute Jean-Marc Rogi, responsable communication-marketing. un nouveau laboratoire àToulouse Toulouse ne sera plus le lieu d’une « simple » antenne commerciale (ouverte en septembre 2012). Déjà celle-ci assurait des fonctions d’ingénierie et de formation. Mais la ville rose accueillera désormais le troisième laboratoire d’Emitech. Conçu de toutes pièces, le groupe entend bien en faire un site référence pour les structures à venir : « c’est l’avantage de partir d’une feuille Pince couplage foudre aéronautique Pilotage des moyens d’essais CEM Essais & Simulations • SEptEmbrE 2015 • pAGE 40
essais et modelisation Cage CISPR d’essais pour l’aéronautique mais aussi pour l’automobile etdemettre en place un service local pour la préqualification et la préévaluation », souligne le PDG du groupe. Concernant le laboratoire de génie climatique et de mécanique, il s’adressera plus généralement au secteur du transport, ycompris dans le ferroviaire. Deux générateurs de vibration (de 60 kN) devront permettre de répondre à 80 %des essais dans l’aéronautique et l’automobile, avant une nouvelle extension nécessaire pour pratique des essais halt &hass et des essais d’altitude. blanche, nous allons pouvoir équiper ce laboratoire et l’agencer exactement comme on le souhaite », seréjouit Matthieu Cognet. Laproximité d’Airbus a naturellement orienté le choixd’Emitech d’installer ses 1700 m² de laboratoire non loin de l’aéroport Toulouse Blagnac. Au total, pas moins d’1 million d’euros ont été investis pour équiper la structure spécialisée dans la compatibilité électromagnétique (CEM), les essais mécaniques et climatiques. Le laboratoire entend pallier lemanque d’offre en termes de qualification et de certification en vue notamment du marquage CE. Opérationnel depuis la mi-mai, le laboratoire toulousain se compose de deux cages de Faraday (dont une de grande dimension pour se conformer aux exigences de la norme CE). Une troisième est prévue, toujours pour répondre aux besoins pressants de l’aéronautique. « Dans un deuxième temps, nous envisageons d’augmenter nos capacités ITER light Olivier Guillon Emitech accroît sa présencedans l’aéronautique avec l’acquisition de diracTechnnology En février dernier, legroupe Emitech amis la main sur la société Dirac Technology, une entreprise spécialisée dans les essais en vibration à forte température (jusqu’à 800 °C et1100° par induction). Ce petit laboratoire de quatre personnes est situé à Dourdan (Essonne) et s’adresse aux secteurs automobile, aéronautique et ferroviaire. Référent Snecma (groupe Safran) pour les essais de qualification, ce laboratoire permet à Emitech de poursuivre sa présence sur le territoire francilien mais aussi de se renforcer dans le secteur aéronautique. Le centre lyonnais d’Emitech va tester les futurs équipements iTEr La phase d’exploitation duréacteur thermonucléaire expérimental international ITER devrait commencer en 2020. Pour ce projet expérimental (actuellement en construction à Cadarache à proximité d’Aix-en-Provence) visant à vérifier la faisabilité scientifique et technique de la fusion nucléaire comme nouvelle source d’énergie, Emitech sera en charge de tester les équipements pour la France (au total, le projet associe trente-cinq pays). En effet, seuls les laboratoires Emitech, qui offrent un regroupement de compétences et de moyens d’essais rarement égalé au niveau européen dans les différents domaines des tests, ont obtenu l’accréditation Cofrac nécessaire pour tester les futurs équipements. Plusieurs centaines d’équipements du futur réacteur devront ainsi être soumis à des essais. Les premiers ont débuté en 2014. Le centre de Lyon, dont le personnel est habilité au travail en environnement nucléaire (DATR B) adéjà répondu à une série des tests de compatibilité électromagnétique, en particulier sur l’immunité aux champs magnétiques statiques, spécifique à ITER. Les essais portent sur la spécification ITER 98JL4W :lematériel testé doit continuer à fonctionner normalement lorsqu’il est soumis à l’un des 5niveaux de champs magnétiques (suivant son éloignement du cœur) de 7,5 mT à 120 mT définis par le cahier des charges. Emitech est équipé de bobines d’induction à section carrée qui permettent de générer un champ magnétique de 100 mTdurant 5minutes toutes les 30 minutes. Les laboratoires du groupe proposent une approche globale des campagnes d’essais grâce à leur complémentarité en CEM, radio et sécurité des équipements, mécanique, climatique physico-chimique et hydraulique. Ainsi d’autres laboratoires du groupe ont également d’ores etdéjà en place des bancs d’essais séisme « ensemble » et « composants » :letest soumet les matériels à une excitation simultanée horizontale et verticale. Le déplacement maximal ne doit pas excéder 250 mm à l’horizontale et 100 mm à la verticale pour une fréquence de 0,1 Hz à 100 Hz. Essais & Simulations • SEptEmbrE 2015 • pAGE 41
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