essais et modelisation Focus intespace Premier vol pour le salon Aérotek Les 30 septembre et 1 er octobre prochains, Orléans accueillera, parallèlement aux salons Nukléa, Process Industries Centre, Sipec et Ultrapropre, un nouvel événement dédié à l’aéronautique et spatial :lesalon Aérotek. Ce nouveau salon apour objectif defédérer les professionnels des domaines de l’aéronautique et du spatial (prestataires, équipementiers et sous-traitants) autour du développement etdelaproductivité, etleur permettre d’échanger pour construire ensemble des solutions innovantes. Situé au cœur de plusieurs de pôles de compétitivités (Normandie Aerospace, Astech Paris Région, Neopolia Aerospace, Aérocentre, Avia ou encore Aérocampus Auvergne), Aérotek ambitionne de devenir un rendez-vous majeur en permettant à tous les acteurs des filières aéronautique et spatiale de se rencontrer en un même lieu. Pour cette première édition, une trentaine exposants, fournisseurs et industriels qualifiés etspécialisés etreconnus dans leur secteur se sont donné rendez-vous les 30 septembre et 1 er octobre prochains au parc des expositions d’Orléans. Dans une société en pleine évolution et face aux enjeux liés au transport aérien, Aérotek se positionne également comme un espace de travail et de recherche entre professionnels de l’équipement, de l’ingénierie, de la prestation de service, de la maintenance, de la distribution et de la logistique. Du côté de l’offre, l’ensemble des technologies devraient être présentes, à commencer par les instruments de mesure, les équipements et outils de conception et d’industrialisation, en particulier dans le domaine des composants électroniques, les outils de haute précision pour les métaux, la machine-outil ou encore les composants mécaniques. Le salon Aérotek se déroulera parallèlement à d’autres salons, rassemblés sous une appellation commune :Orléans 2015. Il s’agit des salons Nukléa (sur la filière du nucléaire), Sipec dans le domaine de la chimie, Ultrapropre et Process Industries Centre – dont il s’agira aussi de la première édition. Olivier Guillon Investissement ÀToulouse, lachambre vide thermique des grands équipements spatiaux de demain est déjà en service Intespace aouvert depuis quelques mois un équipement unique en Europe qui va permettre de simuler l’environnement de systèmes et sous-systèmes spatiaux dans des conditions extrêmes de température. Cette nouvelle chambre, c’est l’enceinte auxiliaire Simles qui peut simuler des températures allant de 100 Kjusqu’à 440Ket une pression inférieure à 10 -5 mbar. Elle mesure 5mètres de long et 4,70 mètres de diamètre ce qui rend son utilisation modulaire et flexible :elle peut accueillir tout type d’équipements sans développement spécifique. Elle permet par exemple de tester deux grandes antennes de satellites en même temps. À la fois économe en temps grâce aux cyclages rapides qu’elle autorise et performante en termes de coûts d’exploitation, l’enceinte auxiliaire Simles répond parfaitement aux exigences actuelles de qualification des futures missions spatiales européennes comme Solar orbiter,Euclid… intespace:laméthode agile L’histoire delacréation de ce nouveau moyen d’essai illustre aussi la capacité d’adaptation de l’entreprise. En effet l’enceinte auxiliaire Simles est au départ l’annexe où se trouvent le dispositif de pompage et le miroir de collimation de Simles, une chambre de simulation spatiale du centre d’essais de Toulouse. L’idée detransformer cette annexe, de manière réversible, en une cavité thermique complète et autonome apermis à Intespace de se doter d’un nouveau moyen, aux qualités uniques en Europe, en optimisant le potentiel des moyens déjà présents dans le centre d’essais. Un investissement minime pour un service exceptionnel qui va résoudre bien des problématiques dans le process de qualification des équipements spatiaux. Essais & Simulations • SEptEmbrE 2015 • pAGE 32
essais et modelisation Focus intespace Entretien Prendre àbras-le-corps le virage de l’ingénierie L’actuel président-directeur général d’Intespace, Frank Airoldi, nous explique quelleorientation apris la compagnie depuis qu’il en apris les rênes en 2003. Outre la diversification des activités de la société vers d’autres secteurs que le spatial, Intespace afortement développé son savoir-faire vers l’ingénierie, les progiciels ainsi que la formation et la maintenance. Essais &Simulations >Quelles sont vos activitésd’essai ? Frank Airoldi Nous travaillons sur les produits avant leur mise sur le marché :ils’agit donc d’essais de qualification. Nous répondons à différentes problématiques de nos clients :réduire le temps de cycle et enrichir les essais, c’est-à-dire réduire le nombre et/ou la durée des essais tout en augmentant leurs informations. Ainsi, le coût depossession des essais doit être le plus bas possible et ce sur toute la campagne d’essais (pas seulement sur un seul) et avec un objectif de démonstration finale. > À quelles évolutions avez-vous été confrontés ? Nous montons désormais beaucoup plus en amont au niveau de la campagne d’essais avec notre client afin de mieux définir et optimiser ses opérations. Auparavant, nous n’étions que de « simples » exécutants. Aujourd’hui, nous développons des outils et des méthodes pour aller beaucoup plus vite, faire de la simulation et de la sécurisation d’essai dans le but de réduire tous les problèmes, au bon moment. Nous remontons donc beaucoup plus haut dans la chaîne de valeur de nos clients afin d’éviter tous les aléas dans les essais. Nous mettons tout en œuvre de la conception au pilotage des essais. > Quel est l’impact de ce phénomène sur vos activités ? Nous avons fortement poussé le développement de nos activitésd’ingénierie en mettant sur pied une entité dédiée qui nous permet de définir en amont le spectre d’essai et d’apporter de l’aide à la conception du produit simuler les moyens et les essais, de développer et mettre des moyens d’essais spécifiques et de développer une palette de services pour aider à dépouiller et traiter les résultats d’essais. Nous sommes les utilisateurs de nos propres équipements et logiciels. Intespace est capable d’accompagner ses clients dans tout le cycle en V. Aussi, nous investissons beaucoup afin d’augmenter notre compétitivité et celle de nos clients. Nous avons notamment fortement investi dans le système de pilotage de nos moyens d’essai :nous avons développé de nouveaux systèmes que l’on aensuite harmonisés afin d’augmenter la rapidité et la précision dans l’exécution de nos essais et de réduire ainsi les coûts de formation et de maintenance. >Quelle place occupe la simulation numérique dans vos activités ? Dans le domaine des essais, la tendance depuis plusieurs années s’est tournée vers l’optimisation des processus et l’anticipation des problèmes potentiels. De même, on assiste à une volonté de plus en plus forte de tirer un maximum d’informations des essais. Toutefois, cela pose un problème : chacun donne son modèle à l’autre. Soit on livre notre modèle au client, soit c’est notre client qui se décide à dévoiler ses modèles ;bien souvent, il montre une certaine réticence même si ceux-ci restent incomplets et sont simplifiés au maximum. Ce marché est donc naissant et n’est pas complètement standardisé dans l’approche vis-à-vis des clients ; tous n’ont pas le même niveau de maturité, enparticulier chez les équipementiers. Néanmoins, nous respectons les processus d’accords de confidentialité. Dans ce cas, il s’agit bien entendu d’essais complexes que la simulation vise à sécuriser au maximum. Cela reste très marginal dans nos activités. Bien sûr, le rêve ultime de nos clients serait de tout faire par la simulation numérique, mais quoi qu’il arrive, on pratiquera toujours des essais, comme la caractérisation des matériaux par exemple. Il faut cependant bien reconnaître que les outils de simulation ont réalisé ces dernières années des progrès tels qu’ils montrent aujourd’hui beaucoup de choses et à moindre coût. Nous nous appuyons donc beaucoup sur ces technologies, lesquelles nous permettent de travailler bien en amont dans le but de faire de l’analyse de résultat et de la caractérisation d’essais. C’est précisément le rôle de notre logiciel DynaWorks. Mais une fois encore, cela s’adresse essentiellement aux essais haut de gamme et compliqués, lesquels représentent environ 30 %. Les 70 %restants sont plus standardisés ets’appuient sur des normes. >Comment voyez-vous l’avenir de votre secteur ? Nous avons besoin de poursuivre notre diversification. Aujourd’hui, l’aéronautique alevent en poupe, mais cela ne sera pas forcément le cas dans les vingt ans à venir. Nous souhaitons donc nous élargir à d’autres secteurs tels que l’énergie et les transports. Par exemple, nous travaillons déjà avec des fabricants de batterie, des équipementiers ferroviaire français et dans le secteur de l’éolien. Intespace a également besoin d’aller chercher de nouveaux clients et de se rapprocher d’eux ou de mettre en place des Essais & Simulations • SEptEmbrE 2015 • pAGE 33
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