Actualités Produits et Technologies Reportage Le Cetim double ses moyens d’essais à Casablanca Cetim Maroc Développement, filiale du Centre technique des industries mécaniques, a inauguré ses nouveaux laboratoires d’essais métalliques, non loin de l’aéroport Mohamed V de Casablanca. Ces laboratoires abritent des dizaines de machines d’essais et des salles équipées pour les opérations de métrologie et de qualité. Avec ce nouveau bâtiment, Cetim Maroc se pose aujourd’hui comme une véritable vitrine technologique pour le Cetim qui entend bien poursuivre son développement à l’étranger. Face à la croissance industrielle marocaine, en particulier dans le secteur aéronautique, très présent dans le nord du pays, la première filiale internationale du Cetim a investi dans d’importants moyens d’essais, inaugurés en grande pompe par la députée parlementaire Aatimad Zahidi, l’ancien ministre français Luc Châtel, aujourd’hui président du groupe parlementaire Amitié France-Maroc, de Ludovic Molliex, directeur Matériaux et Procédés du groupe Safran, Karim Cheikh, directeur général de Cetim Maroc Développement et d’Emmanuel Vielliard, président du Cetim. Mais ces importants moyens d’essais sont aussi là pour répondre aux exigences fortes en matière d’utilisation de matériaux métalliques plus performants, moins coûteux et permettant de produire des pièces allégées. Implanté sur la Technopôle Nouasser à Casablanca, Cetim Maroc est devenu un laboratoire de référence mondiale dans le domaine de la caractérisation mécanique et métallurgique des pièces aéronautiques ; surtout depuis qu’il a investi pas moins de 6 millions d’euros pour l’acquisition de nouveaux 20 000 opérations d’essais sont réalisées par an moyens d’essais de haute technologie. Débutés en mai 2013, les travaux se sont achevés à la mi-avril 2014. Aujourd’hui, Cetim Maroc dispose de 4 800 mètres carrés de surface et l’ensemble de ses moyens techniques permettent des capacités d’essais métalliques uniques au Maroc, en Afrique du nord mais aussi en Europe. Au total, le nouveau bâtiment abrite sur 3 000 mètres carrés un laboratoire (accrédité Cofrac) comprenant pas moins de treize microscopes optiques, six polisseuses, deux microscopes électroniques à balayage, cinquante-quatre machines de fatigue et dix-huit machines de fluage, huit machines Dwell, trois machines de traction ainsi que six machines de fissuration. Ces dizaines d’équipements permettent d’assurer près de 20 000 opérations d’essais par an. Au premier étage du bâtiment se situent le service administratif et, de manière plus significative, toute la partie dédiée à la métallurgie, en particulier à la préparation de l’état de surface de métaux et d’alliages de métal, inconel, aluminium et autre titane. De l’état de surface… Plusieurs salles se succèdent et sont destinées à la préparation des échantillons et aux opérations de pré-polissage et de polissage, de tronçonnage et d’enrobage. Ici s’agitent les six polisseurs, une enrobeuse et un analyseur d’hydrogène. Le rôle de ces laboratoires est bien de procéder à une sorte d’échographie et de l’analyse métallique. Les microscopes permettent de révéler l’état de surface de pièces aéronautiques, qu’il s’agisse de nouvelles pièces ou des pièces ayant subi des avaries. « Dans la salle de microscopie, nous disposons à la fois de matériel de pointe avec l’installation de treize appareils mais aussi d’un personnel très qualifié, insiste Salah Darkaoui, directeur général adjoint. Nos collaborateurs sont des ingénieurs métallurgistes que nous formons aussi en interne afin qu’ils soient capables d’analyser tous types de matériaux ». Les équipes procèdent d’abord à une cartographie de la pièce, puis au fibrage et à la cotation avant d’analyser l’image avec précision. Avec le microscope électronique à balayage, il est possible de déterminer les causes de fatigue de rupture liées à la fatigue et pas à autre chose comme les défauts de conception par exemple. Les moyens employés sont de taille et permettent à un échantillon de 4mm. d’être grossi jusqu’à 50 000 fois. En termes de qualité et de métrologie, des indicateurs révèlent chaque Essais & Simulations • JUIN 2014 • PAGE 6
Actualités Produits et Technologies mois les délais de livraison, les performances des essais, les éventuels écarts entre les délais et les prévisions accompagnés des temps de réponse avec un objectif de cinq jours maximum. Par ailleurs, une salle de planification logistique a donné lieu au développement en interne d’une application locale destinée à répondre dans l’heure à toute sollicitation de la part des clients. Enfin, une salle d’appui technique emploie un système de dépouillement de résultats entièrement automatisé pour le suivi, l’analyse et la récupération des données. « ici sont jugés les essais menés en laboratoire. Il s’agit de donner un regard extérieur et de mener un arbitrage systématique sans passer par l’ingénieur d’essai ». … aux essais mécaniques Au rez-de-chaussée, on pénètre dans le monde des essais mécaniques. La salle de fluage et d’opérations de traction permet d’assurer les essais mécaniques et statiques. La cadence et l’état des vingt-quatre machines de fluage et des deux machines de traction (ambiante et hachée) sont surveillés par un système de supervision qui permet de suivre les essais en cours, d’envoyer des informations, lesquelles peuvent également être consultées à la demande du client. Les équipements sont dotés de thermocouples haut et bas et assurent les déplacements nécessaires. Sur les machines sont disposées des éprouvettes de traction de très petites tailles, usinées avec finesse et une extrême précision. Plus loin, un laboratoire d’essais de rupture est consacré aux opérations de ténacité et de fissuration ; « on crée un défaut dans une éprouvette puis on en suit l’évolution, précise Salah Darkaoui. Pour ce faire, nous effectuons une entaille dans la matière afin de créer le défaut défini dans le cahier des charges. À partir de là, on sollicite l’éprouvette via un effort cyclique jusqu’à la rupture. S’en suivent de nombreux calculs pour valider ou non l’essai ». Salle d'essais mécaniques et statiques À côté de ces essais effectués sur cinq machines de fissuration – et dont la durée peut atteindre un mois – se trouvent les tests de fatigue à haute fréquence (HCF), allant de 60 à 80 hertz. Ici, on fatigue l’éprouvette en tirant et en relâchant soixante fois en l’espace d’une seconde et sous des températures élevées allant jusqu’à 1 100°. Ces essais vibratoires, tout comme le reste des phases de tests, qu’il s’agisse de l’étalonnage des équipements, des alignements ou des températures par exemple ainsi que l’extensométrie, sont entièrement conformes aux normes Cofrac. Enfin, la plus grande salle concerne les essais de fatigue à basse fréquence (allant de 2 à 10 hertz) et abrite pas moins de quarante-deux machines disposées en ligne. Pour ce type d’essai, la durée des phases de test va de trois à une vingtaine de jours. Fortement sollicitée, cette étape nécessite pas moins de treize personnes travaillant en 3-8. Une vitrine internationale pour le Cetim Cette entité créée il y a huit ans atteint aujourd’hui un chiffre d’affaires de plus de 6M€ pour des essais concernant actuellement pas moins de 1 500 moteurs par an et rassemble une soixantaine de collaborateurs. Impulsée par le renouvellement pour cinq ans d’un contrat avec le groupe Safran, la filiale marocaine entend prendre part au développement industriel du pays tout entier, et pas seulement dans l’aéronautique ; le TGV marocain est par exemple fera partie des prochaines missions du Cetim. « Il est important de souligner que l’activité ’’testing’’ connaît un essor significatif au sein du Cetim, avec une croissance de 25% en quatre ans, représentant un chiffre d’affaires de quelque 10M€ », a indiqué lors de l’inauguration Emmanuel Vielliard, qui rappelle au passage que la filiale marocaine « est en train de devenir la vitrine du développement du Cetim à l’international ». Des projets à l’étranger sont d’ailleurs en cours, à commencer par la Malaisie, où l’aéronautique occupe également une place croissante. Près de 45% des salariés de Cetim Maroc sont des femmes Olivier Guillon Essais & Simulations • JUIN 2014 • PAGE 7
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