Actualités Produits et Technologies Reportage L'Institut de mécatronique UTC-Cetim inaugure une plateforme hydraulique Le 24 janvier dernier, la nouvelle plateforme hydraulique de l’Institut de mécatronique UTC-Cetim a été inaugurée à l’Université de technologie de Compiègne. Soutenue par la Région Picardie, cette plateforme est destinée aux équipements de faible puissance et dédiés à l’énergétique et à la modélisation, aux vibrations et aux pulsations, ainsi qu'à la pédagogie par la pratique. Quarante, c’est le nombre d’années de collaboration entre le Centre technique des industries mécaniques et l’UTC de Compiègne. Il faut dire que les deux structures avaient tout pour travailler ensemble. Situées à peine à trente minutes de route l’une de l’autre, les entités picardes ont vu le jour sur le territoire à deux ans d’intervalle. Bien que créé en 1965, l’institut technologique de mécanique (Cetim) s’est installé à Senlis (Oise) en 1971. L’UTC a quant à elle été créée en 1973, et collabore de façon constante et soutenue avec le Cetim, tant sur le plan pédagogique que sur le plan de la recherche partenariale. Cette collaboration est facilitée par la proximité géographique des deux institutions. Désormais, celle-ci est incarnée par l’Institut de mécatronique. Recherche, mise en pratique, développement et pédagogie sont les raisons d’être de cette nouvelle plateforme hydraulique de l’Institut de mécatronique. Fruit de la réflexion menée conjointement entre le Cetim (Institut technologique de mécanique), l’UTC, les industriels des transmissions hydrauliques et de leur Syndicat Artema, l’Institut de mécatronique concrétise en effet une vision commune autour, à la fois, d’un centre de formation des ingénieurs de demain dont la mécanique a besoin, d’un lieu de recherche appliquée et d’un espace commun de développement de solutions. D’importants moyens d’essais… La nouvelle plateforme comprend trois bancs d’essai destinés aux équipements de faible puissance : le banc « Energétique et modélisation » comprend une machine tournante avec contrôle de vitesse. Il est destiné à tester les équipements et à réaliser des manipulations à l’identique. Le banc « Vibration et pulsation », réalisé en partenariat avec Poclain Hydraulics et le Cetim avec financement de l’Ademe, vise à réduire les émissions sonores des transmissions hydrauliques (projet BESTH). Enfin, le troisième banc « Pédagogie par la pratique » reprend le principe d’une nacelle élévatrice intégrant l’hydraulique « tout ou rien », l’hydraulique proportionnelle puis l’asservissement avec réseau Canbus. Il sera, entre autre, utilisé pour la formation continue. … et des projets significatifs Le Cetim consacre un financement de près de 8M€ à la recherche et développement dans la mécatronique. Avec six projets multipartenaires et trois nouveaux projets rien qu’en 2013, la mécatronique représente une activité en pleine croissance, en particulier autour de deux grands axes : la surveillance en fonctionnement et la performance énergétique. Le pôle Mécatronique Transmissions et capteurs intègre une importante partie de simulation afin de pouvoir travailler en virtuel sur tout un cycle de développement et d’intégration de capteur sur un système de commande par exemple ; c’est le cas notamment du projet CAPME’UP qui implique de construire un modèle de nacelle élévatrice sur laquelle on tente de faire de la récupération d’énergie hydraulique. À l’aide de modèles 2D et 3D issus d’outils logiciels de l’éditeur LMS, on simule les mouvements afin d’identifier les pertes et orienter les efforts de R&D pour améliorer les performances énergétiques. Un autre projet (Syrena) porte sur les hélicoptères et plus précisément sur la mesure de turbine. Ce projet consiste à rendre les hélicoptères « intelligents » en équipant leur de capteurs innovants pour procéder à de la mesure de test, de couple et de déplacement de façon à mieux les surveiller et connaître les paramètres de suivi critique. Des essais d’endurance avec des jauges de déformation sont également en service pour mesurer les contraintes sur plus de deux millions de cycles dans le cadre d’un projet mené avec EMC2 de développement d’une enveloppe destinée à stocker l’énergie. Essais & Simulations • MARS 2014 • PAGE 6
Actualités Produits et Technologies Il s’agit d’une enveloppe de 10 litres chargées de stocker les fluides à des pressions variable pouvant atteindre 300 bars ; il concerne des applications pour les engins mobiles bien sûr mais aussi dans l’automobile. Institut de mécatronique et création d’une chaire d’enseignement Créé en 2008, l’Institut de mécatronique s’inscrit dans le cadre de l’évolution des produits en mécanique en termes de fonctions pilotées et de critères d’efficacité (performance, rendement, sûreté, propreté…). Trois axes principaux constituent l’activité de l’institut. D’une part, la formation aux spécialités d’hydraulique et de mécatronique. Le deuxième axe concerne une activité conjointe de recherche et développement, effectuée par une équipe de haut niveau d’ingénieurs et de chercheurs bénéficiant des compétences scientifiques de l’UTC, de l’expertise technique du Cetim. Enfin, une troisième activité met en avant l’innovation et tout particulièrement à travers des actions et des programmes transfert de technologie. Sur les trois dernières années, l’Institut de mécatronique a bénéficié de 5,5 millions d’euros dont 40% de financements externes, notamment de la région Picardie. Ce budget comprend le fonctionnement de la chaire industrielle hydraulique-mécatronique, le financement des thèses et les investissements dont la nouvelle plateforme hydraulique. La création de la chaire d’hydraulique a permis la formation de quatre-vingts ingénieurs dans les spécialités d’hydraulique et de mécatronique. Pour accompagner cette chaire, une plateforme hydraulique dédiée aux faibles puissances a été créée en 2013. La mécatronique, un enjeu pour l’avenir La mécatronique n’est pas une science nouvelle. La création du syndicat Artema par exemple illustre bien l’idée d’associer les métiers de la mécanique et l’électronique, mais aussi l’hydraulique, ou encore les automatismes et les logiciels est devenue primordiale. D’autant que le marché s’offre tout à fait au développement de la mécatronique, comme en témoignent les activités du Cetim, en forte augmentation dans ce domaine. « L’industrie a fait des composants mécaniques des solutions hybrides, de plus en plus intelligentes, intégrant un nombre croissants d’information et de technologies de communication », rappelle Philippe Choderlos de Laclos, directeur général du Cetim. Olivier Guillon Essais & Simulations • MARS 2014 • PAGE 7
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