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Essais & Simulations n°108

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Compatibilité électromagnétique

Compatibilité

Compatibilité électromagnétique opérationnel des appareils, une quinzaine de personnes ont été affectées sur le programme Satimo de manière à pouvoir opérer directement sur site. Exemple de cas, celui de l’armée française qui utilise des batteries de radars développés sur site, notamment en Afghanistan. « Il est essentiel pour eux d’avoir les bases de connaissances sur le positionnement de toute la balistique. Si le moindre doute s’installe, les militaires se voient contraints de renvoyer tout le matériel. » Une démarche extrêmement coûteuse dans la mesure où, en plus des opérations de maintenance onéreuses en raison de moyens logistiques lourds à mettre en œuvre, s’ajoute l’immobilisation du matériel défectueux. « Ces prestations coûtent ainsi très cher à tous et ne font aucun gagnant, insiste Philippe Garreau. C’est de là que nous est venue l’idée de mettre au point un système de vérification de maintenance opérationnelle sur site ». L’idée est de laisser le matériel à la disposition de l’exploitant, lequel n’est pas un spécialiste de la maintenance. Le contrat de maintenance conclu entre lui et le fabriquant (Microwave) engage ce dernier de se déplacer sur le site. La mise au point d’une technologie inédite Il s’agit donc d’une démarche nettement moins coûteuse pour les uns et les autres ; encore faut-il disposer d’un système capable de répondre au besoin de maintenance sans avoir à envoyer l’appareil en France. Cette lacune technologique a donc été comblée par le système de mesure d’antenne StarBot (le premier produit de la société pour la maintenance sur place), dont les fonctionnalités intègrent désormais une maintenance intelligente et mobile. L’intérêt du système : permettre aux opérateurs de diagnostiquer sur place mais aussi de ne pas démonter entièrement l’appareil et de mesurer plus rapidement. Exemple d’opération : la caractérisation des dix-huit antennes de l’Eurofighter. Ces applications dans l’aéronautique à la fois civiles et militaires peuvent également servir à vérifier la qualité et l’état du radôme de l’avion (partie imperméable et protectrice destinée à protéger l’antenne de l’appareil). Des tests ont d’ailleurs été effectués sur l’A400M et l’A380 directement sur les pistes d’aéroport. « Il est aussi possible d’intervenir sur les radars en plein air grâce à un faisceau très fin et une technologie de balayage. On met en place cet outil pendant la nuit en flashant le radar défectueux pour une configuration en fonctionnement. Enfin, par extension, il serait possible de se servir de cette solution sur les stations de relais en haut d’un immeuble, d’une grue, ou pour contrôler la réalité des puissances des systèmes antennaires ». Cette technologie se révèle naturellement bien moins onéreuse que le démontage et l’envoi de l’antenne ; les prestations atteignent en moyenne entre 40 et 45 000 euros et mobilisent l’appareil quelques heures, voire quelques jours maximum pour les interventions les plus importantes. Une solution encore très rattachée à la défense mais applicable à d’autres secteurs Si l’on dresse un état des lieux des secteurs les plus en vogue, celui des télécoms bat son plein en affichant un taux de croissance de près de 26% en 2010, grâce en partie à l’explosion des applications sur tablettes et à la bonne tenue des smartphones. Le secteur automobile n’est pas en reste, tiré vers le haut en raison d’un marché et des investissements en plein essor en l’Asie. Concernant l’aéronautique, le marché poursuit sur une stabilité, en particulier aux États-Unis, et sur une hausse des investissements en Chine mais aussi au Japon. Une aubaine pour StarBot qui avait auparavant subi des conjonctures difficiles, en particulier en 2003, puis en 2008-2009 au niveau des radiocommunications. Désormais, la demande forte du secteur militaire mais aussi de la part du civil, oblige le groupe à mobiliser tous les efforts de ses équipes pour réaliser un système à la fois normalisé et standardisé ● Olivier Guillon E S S A I S & S I M U L AT I O N S ● O C TO B R E , N OV E M B R E , D É C E M B R E 2 0 1 1 ● PAG E 2 9

Mesures et méthodes de mesures Technologie Répondre aux besoins croissants en termes de microfluidique liquide Face à la tendance qui consiste à miniaturiser les systèmes propres à la recherche industrielle, les dispositifs fonctionnant avec des fluides en mouvement évoluent vers des dimensions du domaine appelé « microfluidique ». Ce domaine scientifique en devenir avait besoin d’un équipement de référence en Europe ; c’est chose faite avec le Cetiat qui s’est doté d’un tout nouveau banc micro-débit liquide. Les premiers essais ont eu lieu cet automne. Des compétences nouvelles et des moyens innovants en mesure de faibles débits liquides, voici ce dont ont aujourd’hui besoin les industriels, en particulier les fabricants d’équipements et de capteurs. Faisant le constat d’une demande croissante en termes de moyens microfluidiques (comprendre : fluides en très petite quantité) de manière à pouvoir pallier les problèmes liés aux micro-mesure de débit, la direction générale du Centre technique des industries aérauliques et thermiques (Cetiat), en la personne de Bernard Brandon, a décidé de se munir d’un banc de microdébit liquide. Achevé fin 2010 et actuellement en cours d’accréditation, ce nouveau banc permet ainsi au centre – alors référence nationale de la chaîne métrologique en débitmétrique liquide – d’enrichir son expertise ; car jusqu’alors, ses moyens étaient limités de 8 litres par heure (h/l) à 36m 3 /h. « Désormais, la mise en service de ce nouveau laboratoire de micro-débit se calera sur une plage comprise entre 1ml/h et 10l/h. Ce banc figure ainsi comme une référence unique en Europe », indique le directeur général du Cetiat. Concrètement, les applications nouvelles de cet équipement concernent toutes les problématiques liées à la micro-mesure de débit dans des secteurs tels que la biologie ou la chimie, à l’image des systèmes de chromatographie en phase liquide. Des applications dans l’automobile sont naturellement envisagées, et plus particulièrement pour des opérations liées aux types d’injection pour les moteurs diesel ; « c’est le cas notamment des injections produites au niveau des pots d’échappement et les particules de diesel. Par ailleurs, ce banc nous aidera à détecter tous types de fuites ». Un marché de niche mais qui tend à se développer Ce banc de micro-débit liquide s’appuie sur le principe – relativement simple – de la gravimétrie en comparant des éléments de débitmétrie avec la pesée. Mais en pratique, l’opération se révèle plus complexe car ce débit n’est pas continu en raison du très faible débit. Il est donc nécessaire de se munir d’un traitement de l’eau absolument impeccable de manière à obtenir une mesure la plus précise possible. « Nous avons donc mis en place une installation de traitement très complexe sur le banc. Aussi, nous avons dû régler le problème de parasites causé par l’évaporation...Le diable est dans le détail ! » Les opérations s’effectuent en salle blanche de façon à éviter tous problèmes pouvant se poser aux niveaux de l’eau, de la gestion de l’écoulement, de l’ambiance etc. Le projet en bref L’objectif de l’installation d’un tel équipement au sein du Cetiat est de disposer en Europe d’un outil de référence métrologique aidant fabricants et autres utilisateurs à étalonner leurs appareils de mesure. « C’est un marché difficile mais la demande est croissante au niveau de la caractérisation et des mesures de débits pour la chromatographie en phase liquide, rappelle Bernard Brandon. Ce banc à vocation européenne s’adressera notamment aux fabricants de débitmètres pour des premiers étalonnages ou pour calibrer certains points de fonction de ces appareils ». Ce marché est restreint et demeure une niche ; mais c’est sans compter l’exemple des chromatographes en phase liquides qui se sont vendus à ce jour à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires. L’automobile s’est déjà dotée d’outils sophistiqués dans ce domaine mais la chimie n’en est qu’aux balbutiements. Un marché va inévitablement s’ouvrir● Olivier Guillon Depuis les années 2005, les équipes du Cetiat se trouvent confrontées à des demandes de plus en plus importantes en termes d’étalonnage mettant en œuvre de très faibles débits de liquides, de l’ordre de 1 à 2 millilitres par heure par exemple. De ce constat est né le projet d’investir dans un équipement à part entière. Après une étude de faisabilité, un projet d’investissement voit le jour en 2008 pour mener à bien des travaux qui s’achèveront en 2011. D’un montant de 1,2 M€, ce projet figure comme l’un des plus importants de Cetiat ; ce dernier a d’ailleurs investi près de 361 K€. Les autres partenaires étant le LNE, le Cetim, la région Rhône- Alpes et la société hollandaise Bronkhorst, spécialisée dans la fabrication de débitmètres liquides destinés aux très faibles débits. photo CETIAT Banc micro-débit liquide E S S A I S & S I M U L AT I O N S ● O C TO B R E , N OVEMBRE, D É C E M B R E 2 0 1 1 ● PAG E 3 0

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