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Essais & Simulations n° 131

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Les Bureaux d’études face aux défis des données toujours plus denses

MESURES DOSSIER CEM

MESURES DOSSIER CEM comprendre comment le spectre radio sera utilisé avec le moins de pollution possible. En réponse, Rohde & Schwarz propose sur le R&S ESW une fonction de présélection configurable permettant les mesures radio en conformité avec la directive RED, ainsi que beaucoup d’autres standards ETSI, FCC… Il est donc possible avec le récepteur R&S®ESW d’activer (dans le présélecteur EMI) des filtres passe-bandes spécifiques aux bandes de fréquences ISM (autour de 2,4 GHz et 5 GHz). Ces filtres ont pour objectif d’atténuer de 20 dB la puissance RF de l’émetteur (puissance impactant la dynamique de mesure) et de permettre en parallèle la mesure des spurious jusqu’à 40 GHz sans aucune difficulté (ce qui reste difficile sur un simple spectre). LES TESTS EMS Rohde & Schwarz n’est pas en reste non plus pour ce qui est des tests EMS impliquant toujours plus de puissance, et cela, indépendamment du type de couplage en sortie de l’amplificateur. amplificateur, pour respecter les temps de montée et descente, mais aussi de sa capacité à maintenir la puissance dans le pulse. Grâce au R&S BBA130, deux paramètres sont réglables : • Le point de fonctionnement passant de la Classe A à la Classe AB • Le choix entre puissance maximale, ou meilleure tolérance au VSWR Fig 8: IHM R&S BBA130 La modification de ces deux réglages agit directement sur la polarisation des transistors (déplacement de l’angle de conduction) permettant ainsi d’adapter au mieux le comportement de l’amplificateur à votre application. COMMENT TESTER AVEC CERTITUDE UN SYSTÈME SÉCURITAIRE ? En exemple d’application automotive, Rohde & Schwarz a développé un système de test garantissant le bon fonctionnement d’un module « eCall » (report de la localisation sur réseau cellulaire). Cette fonction sera à l’avenir critique par son rôle qui devra (au-delà des standards EMS) fonctionner en toute condition RF. Cela a donc conduit à un dimensionnement des amplificateurs judicieux pour garantir un niveau d’immunité EMS constant et indépendant des effets de non-linéarité (harmoniques) qui sont souvent amplifiés par les antennes de test. En effet, un rapport de 15 dBc d’harmonique en sortie d’amplificateur peut entraîner 19 dBc sur le champ réel, si le gain d’antenne augmente de 4 dB entre la fréquence fondamentale et sa première harmonique. Si les harmoniques représentent 15 ou 20% du champ électrique rayonné dans la chambre, il devient impossible de certifier la fréquence à laquelle le défaut DUT a pu apparaître, d’où l’importance de ne pas travailler trop près de la compression de l’amplificateur. Fig 7 : Gamme R&S en R&S®BBA150 et R&S®BBL200 En effet, fort de sa gamme d’amplificateurs, R&S BBA150 et R&S BBL200, Rohde & Schwarz a, pour la première fois au monde, mis sur le marché un amplificateur dont l’opérateur peut choisir dynamiquement la classe d’amplification. Passez de la classe A à la classe AB en un clic ! COMMENT SIMULER UN « PULSE RADAR » LE PLUS PROPREMENT POSSIBLE ? Il est important dans un premier temps de s’interroger sur le temps de réponse Fig 9 : Comparaison de pulse entre classe A et AB Si la forme d’onde est celle d’un « pulse radar » dans lequel, le temps de montée et descente ainsi que le maintien de la puissance dans le pulse sont des points capitaux, alors on optera pour une classe AB délivrant plus de puissance et une meilleure constante de temps. Une classe A, sera, à l’inverse, préférable pour un signal modulé large bande (QPSK, OFDM, QAM), où la linéarité sera la priorité. Fig 10 : Système EMS pour du test « eCall » En conclusion, ce nouvel amplificateur reste parfaitement adapté aux tests CEM sur lesquels on souhaite appliquer les normes fondamentales, utilisant des signaux CW, modulés AM ou pulse. Il devient également l’outil idéal si l’on souhaite soumettre un DUT à des signaux ambiants réels (radar, cellulaire, WLAN), impliquant alors des modulations complexes au niveau de leurs caractéristiques RF. Vincent Lascoste 48 IESSAIS & SIMULATIONS • N°131 • Décembre 2017

DOSSIER BUREAUX D’ÉTUDES L’INTERVIEW Garder un œil critique vis-à-vis des outils de simulation Plus d’un an après son passage dans le giron du groupe ADF, Latécoère Services (groupe ADF), spécialisée notamment dans la R&D, l’étude et la conception de systèmes complets, n’a pas cessé de renforcer l’utilisation de la simulation numérique. Mais si ces solutions lui ont permis de réduire considérablement les temps de cycle et d’être plus confiant dans l’essai, Denis Chadourne, directeur de la division Engineering, insiste sur la nécessité de toujours prendre du recul sur les résultats de calcul. ©Latécoère en 2016 de sa filiale d’outillages et d’ingénierie, appartenant désormais au groupe ADF, souhaitait en effet se recentrer sur la production mais fait toujours appel à ses ex-collaborateurs. Denis CHADOURNE Titulaire d’un DESS (Master 2) de calcul de structure, Denis Chadourne intègre la société BEAT (devenue par la suite Latécoère Services) en 2000 en tant qu’ingénieur calcul. Il intervient d’abord sur des sujets de moyens de production industrielle, puis sur des sujets de structures aéronautiques. Après douze ans passé au sein du bureau d’études Calcul, Denis Chadourne se réoriente vers des activités plus opérationnelles en tant que chef de projet dans un premier temps, puis responsable de département (PL). Denis Chadourne manage depuis juin 2016 la division Engineering Services de Latécoère Services, qui propose des solutions d’ingénierie adaptées aux produits de ses clients. SUR QUOI REPOSE VOTRE SAVOIR-FAIRE ? Spécialisée à 85% dans l’aéronautique, la division Engineering de Latécoère Services fournit des prestations de services destinées au développement de produits de clients tels qu’Airbus, Stelia, Mitsubishi Aircraft Corporation, Embraer, Bombardier sans oublier le groupe Latécoère lui-même. L’équipementier toulousain, qui s’était séparé POUR QUELS TYPES DE PRESTATIONS ? Ici, trois métiers sont exercés : la conception et le design, le calcul de structures ainsi que l’électricité, le design électrique et le support à la certification électrique. « Nous intervenons sur des typologies de projets très différentes et souvent multi-métiers intégrant à la fois le design, l’électricité et le calcul, indique Denis Chadourne. Nous prenons également en charge des programmes tels que l’A350 ; nous accompagnons nos clients de la conception des principes d’architecture à la mise en œuvre du design et le calcul : nous intégrons la phase de justification pour le premier vol ainsi que la certification des calculs nécessaires par rapport aux autorités de vol ». À QUELLES PROBLÉMATIQUES ÊTES-VOUS AUJOURD’HUI CONFRONTÉS ? La plus importante est la compression des plannings de programme. Nous devons travailler toujours plus vite. Le temps de développement d’un programme aéronautique a été significativement réduit sur des technologies maitrisées et reste équivalent en cas d’introduction de nouvelles technologies ! À cette réduction drastique des délais s’ajoute la nécessité d’interfacer différents métiers et de les faire interagir lors des phases de définition et de conception. ESSAIS & SIMULATIONS • N°131 • Décembre 2017 I49

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