MESURES ©MSC Scanning – Inspection 3D les légumes afin de détecter si une pomme a subi des chocs invisibles à l’œil nu et la mettre tout de suite au rebut ». Il est facilement possible d’intégrer cette technologie avec deux petits éléments sur les lignes et les machines, contrairement au système à rayons X qui impose des exigences de sécurité et de protection difficiles à mettre en œuvre en production. En somme, l’imagerie apporte une vision à la fois qualitative et quantitative et des informations de mouvement comme les lidars, ces radars optiques qui reconstruisent le modèle de l’objet à partir d’un nuage de points. Mais la photonique est également à l’origine d’une autre technologie reposant cette fois sur le traitement de l’image. C’est le cas des capteurs numériques : la photonique devient alors un électron pouvant donc être analysé et quantifié. Les machines sont dès lors en mesure de traiter de l’information et des données, notamment via l’intelligence artificielle (IA) et d’orienter l’industriel vers une meilleure prise de décision. « Prenons l’exemple du contrôle de rugosité : dans l’automobile, cette technologie permet de détecter l’affleurement entre deux pièces adjacentes comme les portières ou un capot et vérifier s’ils ferment bien. Il est également possible de contrôler l’aspect et la texture et donner un maximum d’informations sur la qualité. Mais le traitement d’image permet également de détecter des corps étrangers, comme dans l’agroalimentaire, secteur à la pointe dans ce domaine en raison des nombreuses exigences sanitaires. On parle donc d’imagerie spectrale pour détecter des corps organique et inorganique. » L’utilisation de l’une ou l’autre technologie est déterminée en fonction des niveaux de qualité requis par le milieu industriel dans lequel est fabriqué une pièce ou un produit. Une pièce d’aluminium dédiée à l’aéronautique et des pièces volantes n’auront évidemment pas le même niveau d’exigence qu’une pièce dédiée à la mécanique générale. Il en est de même pour les soudures dans le nucléaire où le contrôle qualité est particulièrement poussé avec des outils performants. Mais dans tous les cas, la photonique a fait bouger les lignes, comme c’est le cas dans l’aéronautique pour la mesure d’une carlingue en détectant plus rapidement les points d’impact causés par la foudre ou divers projectiles. Dans tous les cas, si la photonique n’est pas nouvelle, la technologie a beaucoup progressé au point de rendre de plus en plus accessible la qualité en réduisant le prix et en augmentant considérablement les capacités de contrôler les pièces. « On est passé du contrôle qualité de pointe dans les laboratoires, comme dans l’aérospatial – sur des télescopes par exemple avec des capteurs positionnés au bout du miroir – à des systèmes comme les lidars à bord de véhicule vendu aux particuliers »… faisant de la qualité un élément désormais incontournable à tous les niveaux, depuis la conception à l’utilisation même d’un produit ● Olivier Guillon 22 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°152 • Février - Mars - Avril 2023
MESURES EN APPLICATION Des systèmes de vision industrielle pour inspecter des conteneurs de vaccins Les vaccins sont fournis dans de petits flacons devant répondre à des spécifications de qualité strictes afin de garantir l’intégrité, l’efficacité et la sécurité des patients. Dans une usine qui produit des flacons de vaccins, plusieurs systèmes de traitement d’images veillent à ce que tous les critères de qualité soient respectés. En raison de la pandémie de Covid, les vaccins ont fait l’objet d’une attention croissante ces dernières années. Les flacons de vaccins sont généralement fabriqués en verre et, une fois remplis, sont scellés par un bouchon en élastomère thermoplastique (TPE) et un capuchon évasé en aluminium. Cependant, l’utilisation du verre comme matériau pour ces flacons de vaccin présente certains inconvénients. Après la production, les récipients doivent être nettoyés et stérilisés à grands frais avant de pouvoir être remplis de vaccin. En outre, ils présentent un risque d’éclats si le verre se brise. Zahoransky Automation & Molds adopte une approche différente pour produire ces conteneurs, explique Berthold Schopferer, responsable de la planification des projets chez Zahoransky, situé à Fribourg, en Allemagne : « Notre solution de moulage par injection et d’automatisation moule les conteneurs en plastique dans la salle blanche et assemble la fermeture en TPE de manière aseptique, sans aucune station intermédiaire. Les robots et le moule d’injection utilisés dans ce processus répondent aux exigences de la salle blanche de classe 5. En outre, nous utilisons des mesures de conception spéciales pour garantir que toute contamination est exclue. » Selon Berthold Schopferer, le principal avantage par rapport aux conteneurs de vaccin en verre est que la stérilisation n’est plus nécessaire. Le lavage, le séchage, les tests et la stérilisation sont donc éliminés, ce qui permet de réaliser des économies considérables. AUTOMATISATION DE LA DÉTECTION DES DÉFAUTS GRÂCE À DES SOLUTIONS DE VISION FIABLES ET ÉPROUVÉES DANS L’INDUSTRIE Afin de vérifier la conformité des conteneurs de vaccins aux spécifications industrielles et s’assurer que seuls des flacons exempts de défauts sont remplis de vaccins, l’équipe d’ingénieurs de Zahoransky s’est tournée vers Visuelle Technik, avec qui elle avait déjà mis en œuvre un certain nombre de systèmes d’inspection de seringues avec des systèmes de vision adaptés. « Nous avions déjà eu de nombreuses expériences positives avec ce partenaire dans le passé et nous savions que nous pouvions compter sur leur expertise existante dans tous les aspects de la vision industrielle, rapporte Andreas Kirstein, ingénieur d’application des systèmes de vision. De plus, Visuelle Technik fait partie depuis des années du réseau innovant des intégrateurs de ESSAIS & SIMULATIONS • N°152 • Février - Mars - Avril 2023 I23
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