DOSSIER © Massive 3D À l’inverse, d’autres métiers vont disparaître, du moins en Europe, à commencer par tout ce qui touche au moteur thermique à combustion interne. Mais attention, car ce n’est pas encore le cas dans le monde entier, du moins pas tout de suite. Or les grands constructeurs sont implantés partout dans le monde et les mesures prises en Europe ou aux États-Unis ne vont pas tout stopper d’un coup. D’autres compétences sont à acquérir rapidement. Celles-ci sont liées au développement rapide de nouvelles technologies comme le moteur électrique, la batterie et l’électronique complète dans le véhicule ; c’est le cas déjà depuis vingt ou vingt-cinq ans mais la grande nouveauté réside dans le passage d’une multiplicité de l’électronique vers une architecture beaucoup plus centralisée, nécessitant toujours de plus de logiciels et de systèmes connectés. Sur ce dernier point, l’automobile étant désormais ouverte vers l’extérieur, elle nécessite de plus en plus de cybersécurité. De même, véhicule électrique a besoin d’électronique de puissance, ce qui représente un défi énorme pour les ingénieurs de l’automobile. Enfin, la hausse de la connectivité et le développement de services vont amener des couches de logiciels supplémentaires : le marché s’étend désormais au-delà de l’automobile. Tout l’enjeu des constructeurs est de mettre la main sur ce marché de ne pas le laisser à de nouveaux acteurs. Qu’en est-il du véhicule autonome ? Mis de côté ces dernières années, il semble revenir en force avec de nouvelles réglementations favorables, notamment en France. Oui mais nous constatons que les niveaux les plus élevés d’autonomie vont rester extrêmement compliqués et chers à mettre en œuvre. D’autant que le premier véritable véhicule en Europe va être autonome est la dernière Mercedes classe S qui permet de rouler à 60 km/h sur une chaussée entièrement dédiée ce qui, vu le prix de cette option, se révèle encore peu convaincant. Mais les essais ont beaucoup apporté et vont encore beaucoup œuvrer en matière de sécurité. Bien entendu, les besoins croissants de fonctions de synthèse de logiciels pour apporter toujours plus de poids à la simulation numérique. Autre exemple, pour tous les systèmes Adas, tout va passer par des essais issus de l’identification de ces situations à risque représentatives de la réalité mais toutes développées dans un monde virtuel. Ici aussi, la simulation numérique jouera avant tout un rôle visant à décrire ces scénarios extrêmes. Face à tous ces enjeux, quelles actions mène la SIA ? Depuis le début de l’année, nous avons édité un livre blanc recensant les compétences rares et critiques pour l’automobile. Les treize experts de la SIA ont ainsi élaboré une synthèse que j’engage tout le monde à lire sur notre site Web est en libre accès. L’objectif est le suivant : identifier les formations qu’il manquerait pour relever les défis de l’automobile. Nous avons donc lancé un appel d’offres afin de développer une formation certifiante dans l’intelligence artificielle avec Mines ParisTech et la Sorbonne qui délivrent désormais cette formation. Aussi, d’autres écoles s’adressent à la SIA pour mieux cibler leurs formations. Par ailleurs, nos 13 communautés d’experts continuent de mener des réflexions à travers une quinzaine de congrès, de conférences et autres journées d’études par an. Le prochain grand événement : le congrès Vision au parc de La Villette aux mêmes dates que le prochain groupe rendez-vous de l’automobile, le Mondial de Paris ● Propos recueillis par Olivier Guillon EN SAVOIR PLUS > www.sia.fr 38 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°150 • Septembre - Octobre - Novembre 2022
PUBLI-COMMUNIQUÉ UN ACTEUR INCONTOURNABLE DES BANCS DE TEST DE LA R&D JUSQU’À L’INDUSTRIALISATION DE LA FILIÈRE HYDROGÈNE « L’hydrogène », ce gaz d’avenir est présenté comme un pilier dans la réindustrialisation et la relance française en vue de permettre une décarbonisation de l’industrie et du transport. DAM Group accompagne et s’engage auprès des constructeurs et sous-traitants de la filière hydrogène, vers une montée en production et une industrialisation de masse. Depuis 35 ans, DAM Group conçoit des solutions de test et de mesure clés en main pour l’industrie de la mobilité terrestre, aéronautique et aérospatiale. Son expérience et son expertise en matière d’instrumentation et de logiciel, d’électronique, d’automatisation et de génie mécanique permettent à DAM Group de présenter une offre complète de solution de test et mesure sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène allant de la phase R&D à l’industrialisation. Le principal défi que représente le secteur de l’hydrogène pour ses acteurs est de réussir à sortir de la phase de laboratoire (R&D) pour passer à la mise en production à grande échelle dans un marché qui ne cesse de s’accroître. Or, cette technologie est particulièrement complexe ; notre rôle est donc d’assister nos clients vers une production de masse. Pour cela DAM Group, offre une solution complète évolutives pour la filière hydrogène. Le contrôle de l’étanchéité avec la possibilité interchanger l’outillage pour les plaques bipolaires, membranes et les stacks. La caractérisation/ le conditionnement des piles à combustibles jusqu’à 150 kW. Les tests à haute pression : étanchéité, flushing, réservoirs et lignes H2 sont réalisables jusqu’à 985 bars. Les tests fin de ligne pour les piles à combustibles (capteurs, Fuel Cell Control Unit, ligne de liquide de refroidissement). Software “TestAvenue”, développé en interne : flexible, adaptable pour chaque besoin client ● EN SAVOIR PLUS : M. Stanislas De Font Réaulx 06 23 19 50 02 s.defontreaulx@dam.fr M. Pierre Pacot 06 12 32 86 61 p.pacot@dam.fr DAM GROUP 200 rue Léon Blum 69100 Villeurbanne France www.damgroup.fr ESSAIS & SIMULATIONS • N°150 • Septembre - Octobre - Novembre 2022 I39
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