DOSSIER position du capteur à fil (point vert sur la Fig. 3). Les résultats présentés dans la section suivante seront adimensionnés. Cependant, on note que la mesure est exprimée directement sur le maillage éléments finis de la pièce, ce qui permet une comparaison immédiate avec les champs de déplacements prévus par le calcul de dimensionnement pour la sollicitation considérée. RÉSULTATS ET PERSPECTIVES On projette ainsi les déplacements mesurés directement sur le modèle éléments finis fournis par Renault, comme le montre la Fig. 4. Comme attendu, un mouvement d’ouverture de la porte vers l’extérieur et l’extrémité plus important que du côté interne est mesuré. On peut également retrouver ces résultats en se penchant plus particulièrement sur la comparaison avec le capteur à fil. Pour cela on dispose sur le maillage un capteur de déplacement virtuel (en vert sur la Fig. 4), grâce à la fonction de création de capteurs de déplacements d’EikoTwin, positionné à l’emplacement réel du capteur physique. La Fig. 5 montre la comparaison entre les deux capteurs pour les premiers paliers de mise en charge. Cet écart est dû à la différence de normales entre le capteur à fil (normale glissante, qui se modifie avec l’angle d’ouverture de la portière) et celle des caméras qui elle est fixe. La mesure optique sur le maillage a donc ici un avantage supplémentaire pour les grands déplacements, puisqu’il n’est pas nécessaire de la recaler dans le repère du modèle. Il convient également pour cet essai de s’intéresser au comportement de la portière lors des phases de relaxation. En effet, entre chaque palier de chargement, un retour à l’état initial est réalisé. On s’attend, ainsi que prédit par le modèle numérique, à ce que la portière retrouve sa position initiale entre chaque palier, ce qui correspond, dans la mesure, à un retour à zéro déplacement. Figure 6. Figure 4. Figure 5. On observe ici des valeurs cohérentes de déplacement entre le capteur à fil réel et la mesure par CIN. Un écart est cependant présent et se creuse au fur et à mesure que la portière s’ouvre. Comme le montre la Fig. 6, avec l’écart susmentionné entre les capteurs réel et virtuel, la portière ne revient pas à zéro entre deux phases de chargement, contrairement à ce qui avait été prédit par le modèle numérique. Par ailleurs, cet écart à la position initiale augmente en même temps que le déplacement imposé, ce qui constitue une information essentielle pour le futur recalage du modèle numérique. En conclusion, la mesure réalisée a montré des champs de déplacement obtenus lors des paliers de montée en charge homogènes et cohérents avec l’effort de traction appliqué et le capteur à fil instrumenté pour cet essai. Un écart est cependant constaté, issu de la présence d’un angle variable entre la normale du capteur à fil et le mouvement de la portière selon un angle qui varie au cours du temps. Cependant, l’essai a également permis de mettre en avant un comportement inattendu lors des paliers de relaxation et la présence de déplacement résiduels. Contrairement à ce qui avait été prédit par le modèle numérique, la portière ne revient pas à sa position d’origine entre chaque palier, ce que montre la corrélation d’images mais également le capteur à fil. Des données d’essais ont été récoltées dans cette zone pour la première fois. Ces essais sont encourageants et fournissent des résultats qualitatifs et quantitatifs dans des zones d’études préalablement jamais mesurées, permettant la mise à jour du modèle numérique associé ● Floriane Soulas (EikoSim) 36 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°146 • Septembre - Octobre - Novembre 2021
DOSSIER TECHNOLOGIES Des solutions de tests vibratoires batteries « plug & play » Dans cet article, Miguel Marous, directeur commercial et marketing de la société IMV France, filiale du géant nippon des machines de tests, nous donne sa vision du marché des essais pour l’automobile et des solutions que l’on peut trouver sur un marché bouleversé par les nombreuses et fortes évolutions impactant toute une filière. Sous l’impulsion des pouvoirs publiques et la pression sociale, la réduction des émissions de CO2 est un impératif pour essayer de préserver notre capital commun. Pour participer à cet effort collectif, une nouvelle mobilité s’est imposée. Nouvelle mobilité qui favorise l’émergence d’énergie nouvelles telle que l’hydrogène mais surtout l’énergie électrique pour les véhicules particuliers et industriels. Si bien que les fabricants ont dû adapter, en seulement quelques années, leur offre dans le but d’offrir des véhicules à faible émission de CO2. Les fabricants mondiaux, européens mais également français disposent aujourd’hui d’une part grandissante de véhicules tout électriques ou hybrides. Les ventes de véhicules électriques ont d’ailleurs progressé de 57% en Europe en 2021. La part de ces mêmes véhicules est quant à elle passée à 4,1% des ventes mondiales au 1er trimestre 2021 contre 3,1% pour tout l’année 2020. Pour soutenir la demande en forte progression et offrir des performances en accord avec les demandes des nouveaux utilisateurs, le développement de nouvelles plateforme batteries et de nouvelles technologies sont nécessaires. Afin d’assurer une pérennité de la production des batteries en Europe, plusieurs gigafactory ont ainsi été construites ou sont sur le point d’émerger en Europe et en particulier en France. En parallèle, les financements européens et privés ont permis l’émergence de nouveau opérateurs ou start-up (ACC, Verkor, Envision, NorthVolt, Akasol, ItalVolt…). l’électrification de qualifier et de fiabiliser leurs premiers véhicules. Le développement de ces véhicules a poussé nos ingénieurs à développer des solutions spécifiques aux contraintes de cette nouvelle industrie. Aujourd’hui, deux centres d’essais d’IMV Corporation sont spécialisés dans la qualification de batteries électriques, les centres d’Uenohara et d’Iruma. Ces deux centres proposent notamment des vibrateurs K125, K200 et K350 qui permettent de répondre aux tests les plus exigeants. ENJEUX DES ESSAIS VIBRATOIRES DE BATTERIES Fort de ses premières expériences, IMV Corporation est aujourd’hui en mesure de répondre à toutes les exigences liées aux essais vibratoires des batteries. Le choix du moyen d’essai vibratoires des batteries se résument trois enjeux majeurs : • Diversité de la taille & masse des équipements • Diversité des profils vibratoires • Intégration sécuritaire et/ou enceinte climatique > Diversité de la taille des équipements Les batteries sont composées de trois éléments majeurs, les cellules, les modules et les packs. IMV, UN PIONNIER EN MATIÈRE DE TESTS VIBRATOIRES DES BATTERIES IMV Corporation dispose de plusieurs laboratoires d’essais au Japon. Ces six centres permettent de répondre à l’ensemble des industries. Le catalogue complet y est représenté afin de réaliser les tests de transport avec des vibrateurs longue course, en passant par les essais ferroviaires sur les plateformes multi vibrateurs (4x3 mètres), jusqu’aux essais 3 axes simultanés. Ces installations ont permis aux pionniers de l’hybridation et de ESSAIS & SIMULATIONS • N°146 • Septembre - Octobre - Novembre 2021 I37
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